Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus

de Ivan JABLONKA

Je suis parti, en historien, sur les traces des grands-parents que je n’ai pas eus. Leur vie s’achève longtemps avant que la mienne ne commence : Matès et Idesa Jablonka sont autant mes proches que de parfaits étrangers. Ils ne sont pas célèbres. Pourchassés comme communistes en Pologne, étrangers illégaux en France, juifs sous le régime de Vichy, ils ont vécu toute leur vie dans la clandestinité. Ils ont été emportés par les tragédies du XXe siècle : le stalinisme, la montée des périls, la Deuxième Guerre mondiale, la destruction du judaïsme européen.

Publié le 05/01/2012 – Editions La Librairie du XXIe siècle

L’éradication tranquille

Le destin des juifs en Anjou (1940-1944)

de Alain Jacobzone

Il faut bien se rendre à l’évidence, l’Anjou eut sa part de la plus vaste entreprise criminelle du XXe siècle… A l’été 1942 commençaient les grandes vagues de rafles qui allaient conduire vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau une grande partie des victimes juives de la Shoah en France. Cette étude retrace le calvaire vécu en Anjou par un demi-millier de personnes, pour la plupart des réfugiés. Ils y connurent d’abord la longue série des humiliations et des spoliations mises en oeuvre conjointement par les représentants de Vichy et les autorités d’occupation, de la confiscation des biens au port de l’étoile jaune. Puis environ 320 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, furent déportés vers Auschwitz et ses chambres à gaz. La plupart ne revinrent pas. Cette étude s’attache à retrouver les traces des victimes oubliées des Angevins et s’efforce de retracer dans ses détails cette histoire dramatique, ainsi que le rôle des différents acteurs : l’occupant, l’administration française, la police, l’opinion publique angevine, les victimes elles-mêmes. Savoir d’abord, comprendre ensuite, essayer d’éclairer l’éternelle question d’autant plus angoissante qu’on la pose à sa porte, dans un milieu souvent décrit comme empreint de modération : comment cela fut-il possible ?…

Publié le 01/04/2002 – Editions Ivan Davy – Collection Faits et gestes

Une vie heureuse

de Ginette Kolinka 

avec Marina Ruggieri

Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu’elle a dix ans. Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au coeur de Paris, à l’exception de trois ans : de 1942 à 1945. Cet appartement, c’est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. Les disques d’or de son fils unique, Richard, batteur du groupe Téléphone.
Les photos de ses cinq soeurs, Ginette est la cadette, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants. Les dessins des écoliers, à qui elle raconte désormais son histoire, tous les jours, aux quatre coins de la France. Et même les meubles qu’ont laissés les ” collabos ” . Ginette nous fait la visite. On traverse le temps : l’atelier de confection de son père, la guerre, ce mari adorable et blagueur.
Les marchés, qui l’ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas. Mais Ginette, c’est la vie ! Le grand présent. ” On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j’ai tout pour être heureuse ! “

Publié le 25/01/2023 – Editions Grasset

Le sauvetage des Juifs

Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Sarthe, Mayenne et Loire Inférieure (1940-1944)

de Limore Yagil

Publié le 01/09/2014 – Editions La Geste – Collection Histoire